Démo de filage au musée du Tisserand Dauphinois…

Démo de filage au musée du Tisserand Dauphinois…

Le week-end dernier, nous étions invitées avec les copines Greblogueuses à faire une démonstration de filage au Musée du tisserand dauphinois, à la Batie Montgascon, à 2 pas des Abrets.

Une découverte que ce musée que je ne connaissais pas ! Bien sur, on a pris aussi quelques moments faire une petite visite… J’y suis donc allée samedi après-midi avec Claire et Heike, toutes deux au rouet alors que très vite j’ai repris le fuseau, pour filer ma Gotland qui ne se laisse pas facilement apprivoiser: bien plus de contrôle au fuseau sur la torsion de cette demoiselle !

Très rigolo de voir la première réaction des gens, presque déçus: “Oh, mais vous avez des rouets modernes ?”  Eh bien oui, à fileuses contemporaines un équipement adéquat… donc moderne !
Pourquoi s’embêter avec de vieux rouets qui nous limiteraient dans notre pratique alors que nous avons désormais accès à des rouets et fuseaux ultra performants.. nous filons par plaisir, pas uniquement pour faire survivre des traditions. 😀

Tous étaient intéressés de comprendre le principe du filage: étirer, puis tordre les fibres. Certains se sont même essayés au fuseau, ou au cardage…





A force de discuter, une dame a même apporté son rouet ancien dont elle se demandait s’il pourrait fonctionner. Avec Heike, nous l’avons regardé sous toutes les coutures, raccordé la pédale au système d’entrainement, bricolé une “courroie”… Pour finalement se rendre compte que les 2 bras soutenant le bloc de la demoiselle ont été montés à l’envers, rendant impossible l’installation de la 2ème courroie pour entraîner la bobine et créer le différentiel de vitesse indispensable pour filer.

Dommage ! Bien sur, nous n’avons pas osé le démonter, sur ces vieilles dames un accident est si vite arrivé. En tout cas, c’était un superbe rouet, en magnifique état. Un grand plaisir !

De l’autre côté, toutes les vieilles machines d’époque racontant le travail de la soie, du cocon aux écheveaux de fils colorés, puis au tissage. Jusqu’aux machines récentes qui ont tissé dans la région jusqu’à il y quelques décennies. C’est d’ailleurs ce qui donne tout son charme à l’endroit: de nombreux bénévoles qui travaillaient dans ces usines répondaient à toutes nos questions, de façon charmante. Un régal !

Si vous habitez dans le coin (entre Isère et Ain) et souhaitez en savoir plus sur le travail de la soie, le tissage et la culture des Canuts, je vous encourage à aller faire un tour au Musée du Tisserand Dauphinois  !

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